Critique cinglante des plans médias de l'Office fédéral de la communication

Vendredi dernier, l'Office fédéral de la communication (OFCOM) a publié les prises de position reçues dans le cadre de la procédure de consultation sur la future planification du paysage radio et TV privé. Le résultat doit être décevant pour les responsables du département de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga : les réactions des cantons, des associations économiques et des opérateurs radio et TV sont critiques, voire destructrices.

Pour la deuxième fois en peu de temps (après l'échec du projet de nouvelle loi sur les médias électroniques en 2018), les spécialistes des médias de l'OFCOM font un naufrage complet avec des plans déconnectés de la réalité. Les réactions sont presque toutes négatives. A l'exception des cantons de Zurich et de Zoug, tous les cantons, les associations économiques et sectorielles ainsi que les partis politiques, du PS à l'UDC, s'opposent aux plans sur des points centraux. TELESUISSE, l'association des télévisions régionales suisses, exige désormais un arrêt des activités jusqu'à la votation sur le paquet médias en février 2022. Ensuite, un nouveau modèle valable pour l'organisation future du paysage radiophonique et télévisuel privé doit être élaboré en commun avec la participation de la branche. Afin de disposer de suffisamment de temps après l'échec du premier projet, TELESUISSE estime qu'il faudrait envisager une prolongation limitée des concessions existantes.

Pour l'élaboration d'une bonne solution, les points suivants sont au centre des préoccupations de TELESUISSE :

  • Pas d'interventions inutiles, déstabilisantes et contraires au marché.
  • Prise en compte systématique de la réalité de vie des usagers
  • Orientation sur l'existant - pas de destruction de structures éprouvées
  • Des moyens financiers supplémentaires doivent contribuer, par le biais de modèles de promotion indirects, à un développement du service public régional aussi indépendant que possible de l'État.

Lors de la consultation qui vient de s'achever, TELESUISSE s'était également opposée avec véhémence aux projets de l'OFCOM. Le moment inopportun avant la votation sur le paquet médias, les conséquences financières inconnues pour les fournisseurs, la répartition des futures zones de diffusion qui ne correspond pas à la réalité ainsi que les interventions inutiles et contraires au marché dans le domaine de la radio étaient (et sont toujours) au centre des critiques de TELESUISSE.